Lundi 22 juillet, le convoi de l’Altertour a Ă©tĂ© invitĂ© par notre collectif Ă faire un arrĂŞt sur le terrain du Daweid, 27,5 hectares de terres agricoles destinĂ©s Ă ĂŞtre urbanisĂ©s.
DĂ©roulĂ© de l’escapade Ă vĂ©lo
Interpeller les Guebwillerois
Après deux nuits magiques passĂ©es sur les hauteurs de Schweighouse (que de belles musiques et chansons), le convoi de l’AlterTour s’est mis en route pour rejoindre Ungersheim, avec une pause prĂ©vue au Daweid. Plusieurs membres du collectif ont pris place Ă l’avant pour guider et cyclistes et exploiter au mieux les infrastructures créées pour les vĂ©los. NĂ©anmoins, en bon militants, nous n’avons pas pu nous retenir de descendre par le maillon central au centre de Guebwiller, histoire de faire cligner des yeux les habitants attablĂ©s aux terrasses des cafĂ©s.
Réfléchir ensemble aux alternatives possibles
Après une demi-heure de pédalage, le Daweid est atteint. Tout le monde pose son vélo et se réjouit de découvrir notre lutte. Les enfants sont emmenés dans un coin pour peindre des pierres. Nous exposons la situation écologique actuelle, puis le projet sinistre de notre CCRG et enfin, nous laisser la parole afin que chacun puisse proposer des alternatives. Des dizaines d’idées pour profiter intelligemment de ces 27 ha ont ainsi été proposées. Nous avons également obtenu de nombreuses pistes pour déboulonner la mécanique insensée de nos élus. Merci à tous les altertourien.nes !
Cela fait 6 ans que l’AlterTour n’était pas passé en Alsace. Après une demi-heure de riches échanges nous avons laissé ces belles personnes et familles rejoindre la capitale des alternatives, Ungersheim. L’espoir fait vivre !

La question de la durabilité de notre civilisation moderne
En conclusion de l’Ă©vènement, un extrait de l’ouvrage de François Ruffin « Il est oĂą, le bonheur » a Ă©tĂ© lu. Voici l’extrait en question :Il y a 10ans une Ă©tude nommĂ©e HANDY (pour Human And Nature DYnamical) a permis d’aider Ă comprendre ce qui nous arrive depuis 5000 ans, l’effondrement des empires romains, mĂ©sopotamiens, mayas… Le fait que toute civilisation est appelĂ©e Ă disparaĂ®tre un jour pose question sur la « durabilitĂ©  » de la civilisation moderne. En Ă©tudiant la dynamique « nature-humanité » des civilisations prĂ©cĂ©dentes, le projet scientifique se penche sur les facteurs communs qui pourraient expliquer ces effondrements. Et ces critères dĂ©terminants au cours de l’histoire sont principalement :Deux scĂ©narios catastrophe se profilent : Safa Motesharri et ses collègues estiment que le premier scĂ©nario possible pour notre civilisation est la rĂ©duction, par la famine, des populations pauvres. Dans ce cas, la destruction de notre monde ne serait donc pas due Ă des raisons climatiques, mais Ă la disparition des travailleurs. Le second scĂ©nario catastrophe repose sur la surconsommation des ressources qui entraĂ®nerait un dĂ©clin des populations pauvres, suivie par celui, dĂ©calĂ© dans le temps, des populations riches. Bref, nous sommes gagnĂ©s par la mĂŞme maladie : nous citons des Ă©tudes… des chiffres. Les rapports du GIEC LES 1,5°, 2°, 3°…, Les 37 milliards de tonnes de CO2 Ă©mis, les 60 % d’animaux sauvages disparus, etc. et voilĂ , malgrĂ© notre modestie face Ă ces enjeux intrinsèques : cela ASSOIT UN propos, assure un sĂ©rieux. Soit. Mais nous ne sommes pas les comptables d’un monde qui meurt. Nous sommes les prophètes d’un monde qui vient. Ne laissons pas l’écologie aux moyens et aux, techniciens. N’abandonnons pas la fin, le sens, le bonheur. DĂ©livrons l’espĂ©rance alentour, Ă tous ces hommes, Ă toutes ces femmes, en rouge, en jaune en vert, qui crèvent de ne plus espĂ©rer. Nous avons besoin d’être nombreux, mais nous avons surtout besoin que notre lien soit profond. Notre rĂ©silience est liĂ©e Ă la qualitĂ© des liens que nous Ă©tablissons entre nous. C’est Ambroise Croizat, qui lance cette phrase dans les annĂ©es 30 : « S’unir , plus que jamais s’unir , pour donner Ă la France, d’autres espoirs. »
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