Initiative : ferme de l’Institut Saint André

Partager

Alternatives Daweid réalise des opérations pour sensibiliser sur le non-sens des projets d’artificialisation tels que la future ZAC Daweid. Notre rôle est également d’informer sur les alternatives possibles et réalistes. La rencontre d’acteurs vertueux nous tient à coeur et permet de consolider nos propositions d’alternatives.

Histoire de la ferme Saint André de Cernay

Adèle de Glaubitz et la Congrégation des soeurs de la Croix

La ferme a été créée à Cernay, à l’entrée de la vallée de Thann, à la fin du 19e siècle par une jeune alsacienne, Adèle de Glaubitz. Sensible à la précarité, Adèle initie au début du 19e siècle, un projet d’éducation et d’accompagnement vers l’autonomie des jeunes en marge de la société. Elle fonde ainsi l’Association des Bonnes Œuvres en 1833 puis crée la Congrégation des sœurs de la Croix en 1848, qui oeuvre envers les jeunes orphelins, les personnes âgées, malades, handicapées, isolées.

Création de la ferme Saint André

La Congrégation envisage alors à Cernay le projet d’un orphelinat destiné à accueillir des personnes démunies, notamment en situation de handicap. En 1880, elle fait bâtir les locaux de l’Institut Saint André, dont une ferme pour permettre aux résidents de développer sur le site une activité maraîchère.
Gros plan sur un épi de maïs dans un champ.

Exploitation des 126 hectares cultivables

Pendant des décennies, l'institut prospère, et sa ferme assure une quasi autosuffisance alimentaire aux résidents et religieuses. S'en suivront les transformations suivantes.

  • Années 1950 : le site est doté de nouveaux bâtiments agricoles. L'activité maraîchère est remplacée par la production céréalière.
  • 1970 à 2014 : le terrain est loué à un agriculteur faisant pousser exclusivement du maïs et du blé
  • 2018 : projet de la Nouvelle ferme Sant André avec un retour au maraîchage respectueux de l'environnement

Modèle vertueux de la nouvelle ferme baptisée « Les Champs Heureux »

Acteurs du projet

Le projet démarre grâce à la collaboration entre l’association Adèle de Glaubitz et les structures Terre de liens, Bio en Grand Est, la Brique 48, ainsi que l’engagement de 8 fermiers :

  • 1 au Pôle céréales et légumes pleins champs
  • 5 au Pôle élevage (fourrage, brebis, vaches)
  • 3 au Pôle maraîchage et plantes aromatiques

Rendre les résidents acteurs de leur lieu de vie

Les résidents ainsi que les employés de l’Institut Saint André peuvent choisir de contribuer aux activités agricoles au lieu par exemple de travailler en ESAT ou dans un atelier de l’institut. Pour ces personnes, c’est l’occasion de se former à des techniques d’agriculture responsable, de contribuer aux projets vertueux de la ferme et de participer à la production des aliments cuisinés à la cantine.

De plus, l’institut possède des lieux extérieur d’agrément, tels qu’un jardin-forêt, pour découvrir le monde végétal ou des espaces de convivialité pour se détendre en plein air.

Employer des pratiques agro-écologiques certifiées

Pour bénéficier de la certification bio « AB » des produits commercialisés, les fermiers de l’Institut respectent  plusieurs techniques agro-écologiques : Couverts végétaux, Réduction du travail du sol, Agroforesterie, Maraîchage sur sol vivant (MSV), Bio-contrôle et produits alternatifs, Réduction des intrants, Autonomie en protéines des élevages, Pâturage tournant dynamique.

Maraîchage sur sol vivant

  • Définition ℹ️ :
    Produire ses légumes sur un sol ni travaillé, ni fertilisé, ni irrigué pour que le processus naturel de vie du sol suive son cours. Pour ce faire, le sol doit être nourri en matières organiques et abriter notamment des vers de terre.
  • Avantages ✔️ :
    Restauration du sol, baisse de la charge de travail, réduction de l’impact environnemental…
  • Intérêt pour une alternative à l’artificialisation du Daweid 💡 :
    À condition de restaurer le sol du Daweid, le maraîchage sur sol vivant pourrait offrir une agriculture durable et constituer une forte valeur ajoutée pour le site

Agroforesterie

  • Définition ℹ️ :
    Intégrer les arbres et les haies dans la culture agricole, technique notamment reconnue pour protéger les cultures et améliorer la productivité globale de la terre.
  • Avantages ✔️ :
    Protéger les cultures, piéger le CO2, générer de la matière organique, favoriser le bien-être animal, lutter contre l’érosion des sols, création de micro-climat…
  • Intérêt pour une alternative à l’artificialisation du Daweid 💡 :
    Développer l’agroforesterie au Daweid doit faire l’objet d’une étude, elle favoriserait un rendement à l’épreuve des aléas climatiques

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *