Dernières informations
Depuis le 2 octobre, nous avons déplacé notre banderole au rond-point de la Blechhütte, à la sortie de la bretelle issue de la RD 83 en provenance de Colmar. Les semaines qui ont suivi, nous avons d’abord pris place à l’entrée de Soultz puis à la Blechhütte. Puis, nous avons repris la direction du rond-point « Mader » à l’entrée de Guebwiller.
En ce moment, à cause de l’obscurité qui tombe rapidement sur la vallée, nos permanences se tiennent le samedi après-midi.
Manifestation statique au rond-point « Mader »
Tout au long du mois de septembre, vingt-six bénévoles de notre « Collectif Alternatives Daweid », âgés de 6 à 80 ans, se sont relayés au rond-point « Mader » reliant Guebwiller, Soultz et Issenheim, au terme de la Pénétrante en provenance de Mulhouse, munis de leur banderole « Non à la ZAC Daweid – Des Légumes, pas de Bitume ! ». L’objectif de cette présence quotidienne est d’interpeler les automobilistes et de les sensibiliser à l’impact malfaisant qu’un tel projet aurait sur le territoire et plus largement aux enjeux climatiques locaux.
Contestation du projet « ZAC Daweid »
Actuellement, le Daweid est un espace naturel cultivé et cultivable, et qui comprend une zone humide de plus de 10 hectares. Cette dernière accueille variété d’oiseaux, de plantes, d’arbres et d’insectes en partie protégés et patrimoniaux. Le Ministère de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire décrit sur son site web le rôle majeur des zones humides, en soulignant notamment leur intérêt pour le stockage de l’eau souterraine et l’emmagasinage du carbone :
« Les zones humides constituent un moyen reconnu pour maintenir le bon état écologique des eaux et mieux gérer les crues. Elles favorisent le stockage de l’eau dans les nappes phréatiques, soutiennent les débits des cours d’eau et disposent d’une fonction d’épuration importante qui agit comme des filtres naturels pour l’eau. Par ailleurs, elles protègent les berges, les rivages de l’érosion, et les côtes des tempêtes. »
« À l’échelle mondiale, les sols des zones humides stockent deux fois plus de carbone que l’ensemble des forêts de la planète. »
De plus, la législation française prévoit dans l’Article L.211-1 du code de l’environnement, des dispositions en vue de la préservation de ces écosystèmes.
Or, la Communauté de communes de la région de Guebwiller (CCRG) a opté pour leur destruction, en vue de la construction d’une Zone d’Aménagement Concerté, ou « ZAC ». Cette dernière implique la mise en place d’un nouveau rond-point, de bâtiments industriels et administratifs. Notons qu’aucune étude n’a été effectuée par la CCRG pour évaluer le potentiel d’attractivité économique de la future zone.
Autonomie alimentaire, budget, mobilité, tourisme, nous détaillons sur notre page Impacts et alternatives, l’étendue des impacts néfastes du projet. Nous avançons également quelques pistes alternatives pour une bifurcation vertueuse des ambitions de la CCRG.Synthèse du mois de septembre
Les chiffres
Au cours des 23 permanences d’une heure, assurées habituellement entre 17 h et 18 h, les volontaires ont comptabilisé :- 26504 véhicules en provenance de Mulhouse ;
- soit 1152 véhicules en moyenne par heure ;
- avec 3 véhicules sur 4 comprenant le seul conducteur à bord.
Les signes de soutien
Nous avons eu la satisfaction d’enregistrer 2181 signes de sympathie et d’approbation : klaxons, pouces levés, paroles de soutien (« Vous avez raison », « Tenez bon », « On est avec vous ! », « Non au massacre »…). À noter un large soutien des conducteurs d’autocars (plus d’un sur deux !) ainsi que de nombreux salariés d’entreprises, notamment du bâtiment, ce qui contredit certaines idées reçues.Les signes désapprobateurs
Les bénévoles ont également relevé, au cours du mois, 28 signes ou paroles de désapprobation, soit en moyenne 1 pour 1000 par soirée, donc largement marginaux.La ZAC Daweid, un projet méconnu
Les échanges engagés avec les automobilistes qui se sont arrêtés ou ont ralenti ont permis d’effectuer deux constats :
- La localisation de la future ZAC Daweid est encore inconnue de nombreux habitants ;
- Les citoyens connaissant le dossier sont pour la majorité contre le projet.
Si nous avions eu l’occasion de répondre à la question « Et l’emploi ? » posée par un des rares automobilistes qui nous désapprouve, nous aurions répondu que l’argument de l’emploi, souvent avancé par la CCRG, n’est pas recevable. En effet, les offres d’emploi non pourvues se multiplient actuellement dans le Florival, sans oublier que rien ne prouve jusqu’à présent que l’aménagement du Daweid sera propice à un « développement économique » bénéfique pour notre vallée.