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Prenez connaissance des arguments contre la ZAC Daweid

Retrouvez sur cette page tout ce qu'il y a à savoir sur le projet de ZAC Daweid, ce qui est prévu et pourquoi ce nouvel aménagement est un non-sens (9 catégories d'arguments sourcés)

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Rappel du projet et de ses non-sens

La Communauté de communes de la région de Guebwiller (CCRG) a pour projet la création d’une zone d’aménagement concerté (ZAC) de 37 ha, dont 27 ha de surface agricole. La CCRG avance la création de 530 emplois pour cette zone.

  • 18 ha pour des entreprises industrielles
  • 0,8 ha pour des PME et des entreprises de services
  • 11 ha restants correspondent aux espaces publics

Le projet inclut l’aménagement d’un carrefour giratoire (rond-point) à l’intersection de la RD430 et de la rue de l’Industrie et d’un carrefour en T sur la RD3B3.

Artificialisation des sols

Les sols naturels apportent de nombreux bénéfices à l’être humain (en termes de biodiversité, de rafraîchissement de la ville, d’infiltration des eaux de pluie…). Pour les préserver, la France s’est donc fixée l’objectif d’atteindre le « zéro artificialisation nette des sols » en 2050, avec un objectif intermédiaire de réduction de moitié de la consommation d’espaces naturels, agricoles et forestiers sur la décennie 2021-2031, par rapport à la décennie précédente 2011-2021. Or, ce sont bien 27 hectares de zones naturelles qui sont menacées de bétonisation à Issenheim. En plus d’être contraire à la loi ZAN, l’artificialisation du Daweid est est non sens lorsque l’on sait que le Rimbach a tendance à sortir de son lit, et la nappe à faire surface (nouvel onglet).

Dépendance alimentaire

Les projections de l’Institut National des Statistiques et des Études Économiques (INSEE) estiment une baisse de 30 % d’exploitations agricoles sur le territoire français d’ici 2035. Ce qui est considérable. Confisquer des terres cultivables avec des projets d’urbanisation ne fera que confirmer cette tendance et priver la population de terres nourricières. Il est en effet question ici d’autonomie alimentaire, à l’heure où les conditions climatiques impactent les rendements, la baisse continue de la production agricole française est une très mauvaise nouvelle. Et l’Alsace n’échappe pas à cette tendance (nouvel onglet), paradoxal lorsque l’on sait que des maraîchers peinent à s’installer faute de terres disponibles selon les élus.

Confiscation de l'eau

Les barrages de la Lauch et du Ballon sont actuellement des patrimoines essentiels dans l’alimentation en eau potable de la vallée de Guebwiller.
De gros consommateurs industriels et commerciaux sont présents. Les grosses consommations connues représentent près d’un tiers des consommations en eau potable. (source Schéma d’Aménagement de de Gestion des Eaux)
Or, actuellement, les capacités du barrage de la Lauch sont insuffisantes du fait des déficits pluviométriques, et la station d’épuration d’Issenheim ne peut en l’état pas supporter de nouveaux rejets. Il y a donc un réel risque de pollution supplémentaire du Rimbach et de déficit en eau potable dans la vallée si le projet aboutit.

Dérangement et destruction de biodiversité

Sur les bordures sud-est de la ZAC se trouvent des fossés où niche probablement le Bruant jaune, un oiseau protégé et patrimonial. L’étude d’impact a également recensé une population d’Agrion de Mercure au sud-est, en dehors de l’emprise. Cette espèce de libellules est protégée et d’intérêt communautaire. De plus, déjà pendant les travaux, il est certain que des individus d’espèces protégées ou non seront dérangés voire tués. Alors que les oiseaux et insectes disparaissent peu à peu à cause de l’homme, il est nécessaire de freiner cette destruction de biodiversité.

Défiguration du paysage et nuisances

La vue sur la Massif Vosgien constitue un atout touristique non négligeable. Ajouter du bâti et des constructions industrielles à l’entrée de la vallée du Florival va à l’encontre de la préservation de notre patrimoine. De plus, de nombreux riverains empruntent le chemin le long du Rimbach pour se promener en famille. La partie du Daweid dédiée aux industries va ainsi entraîner une pollution de l’air, visuelle et sonore, ainsi que réduire encore les rares espaces publics naturels auxquels ont accès les habitants d’Issenheim.

Encombrement de l'entrée de vallée (rond-point)

Les habitants du Florival le savent bien, l’entrée dans la vallée par le rond-point de Guebwiller est loin d’être fluide pendant les heures de pointe (à l’entrée de Guebwiller, le ralentissement de plus de 2 kilomètres atteint parfois le pont sur la RD 83). Or, le projet prévoit l’aménagement d’un nouveau rond-point pour accéder à la ZAC. Il va de soi que le trafic en étant accru, l’entrée de vallée sera obligatoirement encombrée par ces véhicules supplémentaires, provoquant stress et pénibilité chez les conducteurs, et plus de pollutions.

Destruction de zones humides

Les zones humides constituent un moyen reconnu pour maintenir le bon état écologique des eaux et mieux gérer les crues. Elles favorisent le stockage de l’eau dans les nappes phréatiques, soutiennent les débits des cours d’eau et disposent d’une fonction d’épuration importante qui agit comme des filtres naturels pour l’eau. Par ailleurs, elles protègent les berges, les rivages de l’érosion, et les côtes des tempêtes.
À l’échelle mondiale, les sols des zones humides stockent deux fois plus de carbone que l’ensemble des forêts de la planète. Or Les zones humides représentent une part importante du périmètre de la ZAC et le projet conduit à détruire de 9 à 10 ha d’entre elles

Fausses promesses d'emploi

Selon M. THOUMELIN de l’ADIRA (Agence de Développement d’Alsace), « les gens souhaitent moins se déplacer pour limiter les frais de carburant ». Or, à ce jour, il n’y a pas de visibilité sur le type d’emplois créés « car il est difficile d’anticiper les besoins du marché et donc de connaître à l’avance la typologie des entreprises intéressées ». L’insécurité géopolitique et l’augmentation des coûts de l’énergie rendent les perspectives de création d’entreprises très aléatoires et le chantage à l’emploi encore moins justifiable.

Aucune certitude de retombées économiques

Les sources INSEE indiquent que la population totale des 19 communes qui composent la CCRG est passée de 39 539 habitants en 2014 à 38 823 en 2020. Les projections démographiques à l’horizon 2050 prévoient une diminution durable de la population du Grand Est, dont une baisse de 150 000 habitants pour le seul Haut-Rhin. De plus en plus, le choix d’une résidence n’est pas uniquement lié à l’emploi, mais également à la qualité du cadre de vie. Or, cette création de ZAC induira inéluctablement une détérioration irréversible des paysages de la vitrine du Florival et de l’attractivité du territoire.

Nous ne sommes pas seuls

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