Chaque 16 octobre, l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO, Food and Agriculture Organisation). célèbre la « Journée Mondiale de l’Alimentation » (World Food Day) qui commémore la date de sa propre création en 1945.
En cette journée mondiale, notre collectif a organisé une action d’envergure au Daweid, dans le but d’interpeler les habitants de la vallée sur les enjeux de souveraineté alimentaire.
L’ONU alerte sur la situation alimentaire mondiale
Aggravement de la crise alimentaire
Dans son message en date du 6 octobre, le Secrétaire Général de l’ONU, Monsieur Antonio GUTERRES, rappelle une situation dramatique encore aggravée par la crise alimentaire mondiale en cours :« Quelque 780 millions de personnes de par le monde ne mangent pas à leur faim, et près de 50 millions d’enfants souffrant d’émaciation sévère risquent de mourir. Pourtant, les fonds récoltés dans le cadre de l’appel humanitaire mondial lancé cette année n’atteignent que 32% de l’objectif fixé. Dans notre monde d’abondance, il est scandaleux qu’une personne meure de faim chaque seconde tandis que le Programme alimentaire mondial est contraint de réduire l’ampleur de ses programmes d’aide essentiels ».
Voler pour se nourrir
Dans notre pays, la hausse des prix des denrées alimentaires se fait ressentir au quotidien. Les Dernières Nouvelles d’Alsace signalent dans un article de mars 2023, une « explosion des vols à l’étalage », avec le constat de vols de pâtes, légumes et produits laitiers en nette augmentation.L’autosuffisance alimentaire en question
L’urgence de la souveraineté alimentaire
Cette journée nous interpelle évidemment dans nos territoires de plus en plus impactés par la destruction massive des terres agricoles et la réduction des capacités d’autosuffisance alimentaire. Pourtant, la récente crise sanitaire nous avait bien rappelé l’importance cruciale de l’autonomie alimentaire et la nécessité impérieuse de favoriser une agriculture vivrière de proximité, grâce aux circuits courts, aux conversions en mode biologique et à l’économie circulaire. La crise énergétique actuelle amplifie encore cette urgence : il n’est plus envisageable d’importer massivement des produits alimentaires de première nécessité, ce qui aurait pour effet de creuser la balance commerciale et les bilans « carbone », alors que nos terres les plus fertiles sont sacrifiées jour après jour sur l’autel du culte rendu à la bétonisation.Une concertation en faveur de la résilience alimentaire
Récemment, de 2020 à 2022, la commission « Résilience alimentaire » du PETR Pays Rhin Vignoble Grand-Ballon avait mené, à Guebwiller et Soultz, des réflexions visant à encourager l’autonomie alimentaire en circuits courts, une belle concertation entre administrations, élus, agriculteurs, associations et citoyens.
La perspective du remplacement des monocultures de maïs, grandes consommatrices d’eau, d’engrais et de pesticides, néfastes à la qualité des sols et biocides pour le Vivant, par des cultures maraîchères et des productions de petits fruits en mode biologique, s’était dégagée comme une alternative économique incontournable à laquelle nous apportons volontiers notre soutien.
Notre engagement inébranlable
« Plantons des graines d’Espoir et des germes d’Avenir ! Refusons le béton, le bitume, l’artificialisation, les pollutions. Refusons le déni climatique et l’idéologie mortifère de la destruction du Vivant ! »